Les conclusions de la 5e rencontre de la commission conjointe algéro-française “Histoire et Mémoire”, tenue les 22 et 23 mai, seront présentéesce lundi à Alger.
A cette occasion, la commission conjointe algéro-française “Histoire et Mémoire”, animera à partir de 14H00, une conférence de presse au siège du Centre des Archives nationales, lors de laquelle seront présentés les conclusions et résultats de la 5e rencontre de la commission conjointe algéro-française “Histoire et Mémoire”.
Le coordonnateur de la Commission algérienne de l’histoire et de la mémoire, Mohamed Lahcen Zeghidi, avait auparavant indiqué que la commission, après avoir visité les différents centres et institutions d’archives civiles et militaires spécialisés à Paris, “dispose désormais de toutes les informations nécessaires sur le patrimoine matériel pillé par le colonisateur français, tout au long de sa présence en Algérie”.
A l’issue de la quatrième rencontre le 25 janvier dernier à Paris, la commission, co-présidée par les historiens français Benjamin Stora et algérien Mohamed Lahcen Zeghidi, a émis une nouvelle liste de recommandations, transmise aux chefs des deux Etats. Le texte reprend et précise une grande partie des points évoqués dans la « Déclaration de Constantine » de novembre 2023.
Parmi ces recommandations, la restitution de 5 mètres linéaires d’archives de l’Algérie remontant à l’époque ottomane ainsi que la remise de 2 millions de documents numérisés des archives nationales d’outre-mer. D’autres documents seront progressivement restitués avec la poursuite et la priorisation de la numérisation d’autres fonds d’archives comme les archives militaires et diplomatiques du XIXe siècle.
Les membres algériens de la commission mixte ont proposé une liste non exhaustive de «biens symboliques » ayant appartenu à l’Algérie ou à des personnalités historiques algériennes. On y retrouve par exemple : l’épée, le burnous et le coran de l’émir Abdelkader ; la tente d’Ahmed Bey ; la clé et les étendards de Laghouat, etc. Toujours à propos des possibles restitutions, certains musées comme le Louvre et les Quai Branly se sont engagés auprès de la commission mixte à réaliser un inventaire des items provenant d’Algérie.La commission mixte préconise de poursuivre l’élaboration d’une chronologie sur les différents aspects militaires, politiques, économiques, sociaux et culturels tout au long de la période coloniale (1830-1962).
Tel convenu à Constantine, les membres de la commission mixte ont poursuivi les discussions concernant l’élaboration d’une bibliographie qui permettra de recenser et de classifier par thématique l’ensemble des publications (en français, en arabe et en d’autres langues) autour de l’histoire de la colonisation française en Algérie. Ils souhaitent par ailleurs que ce travail permette l’identification de certains importants ouvrages à numériser et, éventuellement, à traduire.
La commission a choisi 15 doctorants et chercheurs algériens en France et doctorants français en Algérie qui seront chargés de participer à l’inventaire et d’étudier les archives de la période coloniale dès la prochaine rentrée universitaire 2024-2025.
La commission mixte appelle à poursuivre le travail d’identification et la recension des cimetières, des tombes et des noms des détenus algériens du XIXe siècle décédés et enterrés en France…
Synthèse : Sid Ali