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Vaccination anti-covid-19 : le Sputnik-V n’arrive toujours pas

Le porte-parole du Comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, le Dr Djamal Fourar, a longuement parlé, sur les ondes de la Chaine II de la Radio nationale, de la stratégie de vaccination, des préparatifs et des priorités, alors que le vaccin, lui-même, tarde à venir.
Depuis le jour où le président de la République a fait sa savoir sa décision de démarrer la campagne de vaccination le mois de janvier, les autorités sanitaires ne cessent de répéter que la campagne démarrera, bel et bien, en janvier. Mais quand ? La date que le Dr Fourar a risquée s’est avéré un tir dans l’eau.

A suivre ses dires, le processus est au stade de la préparation et de la pédagogie.

Vient, en premier lieu, la formation “des encadreurs de la campagne de vaccination qui débutera cette semaine, sachant que ces formateurs seront appelés à former, à leur tour, d’autres personnes au niveau local”, a précisé Dr Fourar.

Pour le reste, l’hôte de la Radio n’a fait que répéter ce qu’il a dit à plusieurs reprises. Il s’agit d’un plan de vaccination «”flexible et modulable”, en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique et la disponibilité du vaccin.  Et que tout le monde est prêt sur le plan de la logistique, et que l’Algérie dispose d’une longue expérience en la matière, surtout que le vaccin choisi est un produit «traditionnel, avec le même fonctionnement que ceux auxquels elle s’est habituée car n’ayant pas subi de manipulation génétique”. Fourrar a, encore, rappelé que l’Algérie «réceptionnera le 1er lot du vaccin russe Spoutnik V (500.000 doses), lequel sera administré “obligatoirement en 2 doses, pour la même personne avec un intervalle de 21 jours”. “Autrement, ce vaccin sera sans effet étant donné que chaque dose ne procure que 50 % d’immunité contre le virus”, a-t-il clarifié, faisant savoir que le personnel de la santé sera la première catégorie de la population à en bénéficier, suivie des différents corps de sécurité, des citoyens âgés de 65 ans et plus puis des malades chroniques. “S’en suivra, enfin, toute la population de 18 ans et plus, les essais cliniques entrepris dans le monde n’ayant pas concerné, à ce jour, celle en dessous de cette tranche d’âge ainsi que les femmes enceintes”, a-t-il argumenté, avant d’insister sur les critères de “sécurité, d’efficacité et de chaîne de froid” sur lesquels s’est basée l’Algérie dans ses choix de vaccins, à savoir, outre le Spoutnik V, le vaccin chinois pour lequel “les négociations se poursuivent s’agissant de la dose à importer”, a-t-il relevé, faisant savoir que le pays “pourra recourir à d’autres vaccins si nécessaire, eu égard à la tension à l’échelle mondiale sur ce produit”.

“L’Algérie a opté pour des vaccins sûrs, avec une bonne innocuité et le moins d’effets secondaires, mais il faut aussi savoir que la campagne de vaccination durera un an ou plus. De ce fait, aucun pays ne peut mener sa campagne de vaccination avec un seul vaccin. En ce qui nous concerne, à chaque fois qu’il y a arrivage du vaccin, nous poursuivrons la campagne”, a-t-il souligné, à ce sujet, recommandant “un taux minimum de 60 à 70 % de couverture vaccinale pour réussir à stopper la circulation du virus”. Et de rappeler qu’en sus des vaccins importés, l’Algérie bénéficiera du dispositif Covax de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), incluant 190 pays et garantissant à ces derniers de faire vacciner, à proportions équitables, 20 % de leurs populations respectives.

Synthèse : Abir N.

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un commentaire

  1. Le vaccin n’arrivera pas de si tôt , car le plan de vaccination Algérie était en retard par rapport à la date prévue. Il a fallu que le président , hospitalisé à Berlin, parle et donne des directives la li-décembre pour que le gouvernement puisse bouger . Durant de longs mois , depuis Septembre 2020, aucune démarche ne fut prise et le tâtonnement fut la règle des responsables . En l’absence du président aucune initiative n’est venue mettre les choses en règle.
    On ne peut pas commander un lot de vaccins la fin Décembre pour pouvoir le recevoir courant Janvier.
    Pourtant depuis longtemps la Russie , par son ambassadeur à Alger, ne cessait de proposer des formules de marchés , mais les nôtres sont restés de marbre.
    Des millions de doses de Sputnik furent livrer à l Algentine , à la Bolivie , en Inde et en Afrique du Sud , l’Algérie , comme de coutume reste le dernier de la classe.

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