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Un médicament réduirait de 79 % le risque de développer une forme sévère du Covid-19

Les patients qui ont reçu un médicament baptisé SNG001 auraient deux fois plus de chances de guérir que ceux qui ont pris un placebo. L’étude a été réalisée sur un échantillon réduit, mais pourrait révolutionner la manière dont le Covid-19 est traité.

Réduire de 79 % le risque de développer une forme sévère de Covid-19, fantasme ou réalité ? Un médicament baptisé SNG001 pourrait bien rendre cela possible, selon des résultats préliminaires dévoilés ce lundi 20 juillet par le laboratoire britannique qui le produit, Synairgen. Ce traitement par inhalation utilise des interférons bêta, une protéine naturelle qui intervient dans la réponse de l’organisme contre les virus

L’étude, menée par l’université de Southampton sur 101 personnes, a comparé des patients auxquels on a donné le médicament en question et d’autres qui n’ont reçu qu’un placebo.

D’après les premiers résultats, les patients traités avec le SNG001 ont 79 % de chances de moins que les autres de développer des formes sévères de la maladie, c’est-à-dire nécessitant respirateur, ou pouvant entraîner la mort. Les patients auxquels on a donné le médicament ont également plus de deux fois plus de chances de guérir par rapport à ceux qui n’ont eu qu’un placebo.

Trois des patients (c’est-à-dire 6 %) traités avec le placebo sont morts, tandis qu’aucun décès n’est à déplorer parmi ceux qui ont été traités avec le SNG001. L’étude a été réalisée sur un échantillon relativement réduit de patients et n’a fait l’objet d’aucune évaluation par un comité de lecture, mais elle pourrait révolutionner la manière dont le Covid-19 est traité : il pourrait s’agir d’une « avancée majeure » selon le directeur général de Synairgen, Richard Marsden.

« Un potentiel énorme »

« Les résultats confirment notre conviction que l’interféron bêta […] présente un potentiel énorme comme traitement par inhalation pour restaurer la réponse immunitaire des poumons, en améliorant la protection, en accélérant la récupération et en contrant l’impact du virus SARS-CoV-2 », a déclaré dans un communiqué le Pr Tom Wilkinson, le professeur de médecine respiratoire à l’université de Southampton qui a dirigé l’essai.

Le professeur Stephen Holgate, cofondateur de Synairgen, a quant à lui souligné que ce traitement « restaure la capacité des poumons à neutraliser le virus ou toute mutation du virus ou co-infection avec un autre virus respiratoire tel que la grippe ou le VRS (un virus respiratoire commun, NDLR), comme cela pourrait se produire en hiver en cas de résurgence du COVID-19 ».

Jusqu’à maintenant, seul un médicament, la dexaméthasone, améliore la survie des patients gravement atteints. Un autre traitement, l’antiviral remdesivir, permet de réduire la durée d’hospitalisation mais pas la mortalité.

Source : agences

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