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Un expert américain à l’origine de la loi sur les hydrocarbures

Abdelaziz Rahabi

Le projet de loi sur les hydrocarbures est un remake du texte présenté en 2002 par l’ancien ministre de l’énergie Chakib Khelil, a dénoncé l’ancien ministre de la communication, Abdelaziz Rahabi, hier sur sa page Faceebook.

Le pire, ajoute Rahabi, c’est que le projet Khalil a été confectionné par un expert américain de la banque mondiale du nom de Robert W Pleasant.

Pour rappel, Robert W Pleasant, qui serait un ami personnel de Chakib Khelil, lui même passé par la Banque Mondiale, est un personnage aussi mystérieux que controversé qui a travaillé comme consultant pour Sonatrach et le ministère de l’énergie. Certaines sources affirment que “Bob Pleasant” aurait été rétribué la coquette somme de 2 millions de dollars pour la confection d’une loi qui rétablissait le régime des concessions et remettait en cause la règle du partage 51.49% instituée avec la nationalisation des hydrocarbures le 24 février.

L’actuel projet de loi était en préparation sous le précédent gouvernement d’Ouyahia qui avait mandaté en 2018, le cabinet d’avocats américain Curtis, Mallet-Prévost, Colt & Mosle LLP pour l’assister dans sa confection. L’ancien PDG de Sonatach,  Abdelmoumen Ould Kaddour, avait assuré que l’objectif de la nouvelle loi était d’attirer  des investissements indispensables sur les hydrocarbures.

Cette loi avait été retirée “sous la pression des plus grands pays producteurs de pétrole (Arabie saoudite, Venezuela, Nigeria…) car elle  accordait des avantages exorbitants pouvant constituer un dangereux précédent dans les rapports avec les compagnies pétrolières mondiales”.

Bouteflika, poursuit Rahabi, “ a utilisé les ressources minérales comme un moyen d’acheter le soutien et le silence étranger à chaque approche d’une échéance électorale… Il semble qu’il n’avait rien d’autre à donner que cela, les ressources aux étrangers et les promesses aux Algériens”. 

Rahabi trouve déraisonnable qu’un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes et qui est rejeté par au “plan populaire et politique puisse se prévaloir de l’assentiment de l’armée à la politique du gouvernement pour trancher sur des dossiers décisifs dans ce contexte critique”. Rahabi trouve incompréhensible l’attitude d’un pouvoir qui demande au peuple d’aller voter alors qu’il le traite en mineur pour les questions fondamentales. 

Pour Rahabi, les solutions résident dans une “politique énergétique qui veille à rationaliser la consommation, à encourager la transition vers d’autres sources d’énergie, l’investissement dans l’industrie de transformation du pétrole et du gaz, la diversification de l’économie et la création de nouvelles richesses pour sortir de la dépendance structurelle à l’égard des hydrocarbures et, enfin, lutter contre la bureaucratie et la corruption pour attirer l’investissement étranger… Et cela ne sera possible qu’avec le contrôle populaire sur les ressources nationales”.

R.N

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