LA NATION Quotidien National D'information
Nous sommes à la veille de la rentrée sociale et politique, ce qui constitue un moment fort pour réanimer les réformes économiques et tirer les premiers fruits en 2020, mais surtout mettre sur rails les grandes transformations pour les trois années à venir. Nous ne pouvons pas faire l’économie des préalables à ces réformes ; les uns sont d’ordre politique, les autres d’ordre économiques et/ou sociales.
La transformation structurelle de l’économie nationale est un défi majeur pour notre pays. Comment organiser le processus de réaffectation des ressources vers des secteurs à haute valeur ajoutée pour garantir une croissance robuste et durable et un niveau de bien-être général résilient aux aléas des marchés mondiaux ? Quels sont les facteurs et les arbitrages à opérer pour enclencher ce processus ? En réalité tout est ramené à la question de l’utilisation de la rente dans le processus économique ou dit autrement, sommes-nous prêts à abandonner nos démarches court termistes et nous engager sur des transformations structurelles dont les résultats ne peuvent être qu’à terme. Alors comment l’expliquer aux citoyens habitués à des solutions de facilité et à des crises récurrentes. La peur de l’avenir fait que nous n’aimons pas tout ce qui est projeté sur le long terme, comme nous n’avons plus confiance dans le long terme, tous nos objectifs, nos buts, nos attentes, nos projections, nos actions… sont placés sur le Court Terme. Ceci pose un vrai problème dans la conception et la mise en œuvre des réformes.
Anouar Al-Andaloussi
