Accueil / En vrac / En vrac par Madjid Khelassi : Les apologues du Mektoub

En vrac par Madjid Khelassi : Les apologues du Mektoub

Covid cinglant, variant ou sous variant flippants…mesures soft ou contraignantes.

Rien n’y fait. Malgré les contaminations industrielles, qui se font jour dans tout le pays, les algériens sont réfractaires au vaccin anti-Covid.

13 millions de doses non utilisées, et limitées dans le temps par une date de péremption, ont dû finir au rebut. 

Mais cette fois, la situation est plus inquiétante, du fait d’un variant ultra contaminant, nommé Omicron, et qui envoie au grabat des milliers d’algériens par jour. 

Mais la majorité des algériens ne semble  pas du tout se soucier de la chose. 

Les raisons ? Cela tient certainement à la méfiance de l’algérien vis-à-vis de tout ce que l’état proclame, décide,  promeut ou incite. 

Mais aussi à une certaine mentalité façonnée au  fatalisme et à l’entêtement.

El mektoub et Essaa dit-on , quand un voisin ou un proche trépasse. Intouchable  dogme de la prévalence de la religion sur la médecine.

Le monde ploie sous la déferlante Covid et se mobilise. Pas nous. Nous, les invincibles qui ne rendons grâce qu’à la volonté de Dieu. 

Nous sommes à plus de 2000 contaminations /jour a dit le bulletin de la santé du ministère, hier.

Invisible, sournoise , la maladie qu’occasionne le Covid, ou son variant, s’installe à demeure mais se banalise sous le pathos et l’identification au mektoub. 

Tous les vaccins sont disponibles , disent les services de la santé…Astra-Zeneca, Sinovac, Spoutinik , Johnson and Johnson. Mais les candidats à la seringue vaccineuse se font rares. 

Les prêches du vendredi ont beau sensibiliser les ouailles , rien n’y fit,  les apologues du mektoub -auquel personne n’échappe- rallient presque tous les suffrages.   

Écoles , salles  des fêtes et lieux de loisir fermés , réception du public  dans divers administrations suspendues…afin que la pandémie puisse être contenue. Mais tout ça ne fait pas ciller l’homo algérianus, fervent adepte de la primauté du destin sur le magnifique et permanent combat médical.

Seul un  quart de la population algérienne a été vacciné. A ce rythme, on ne sera pas loin de l’année 2026, pour pouvoir prétendre à un schéma vaccinal complet. 

Avec à côté, pleins de vie perdues sur l’autel de l’aveuglement. 

D’ici là , Dieu reconnaîtra les siens. Et ce n’est sûrement pas ceux à qui vous pensez.

A propos LA NATION

Voir Aussi

Par Anouar El Andaloussi : l’économie mondiale contrainte par la géopolitique

Davos n’a plus son charme d’antan. Les déclarations des chefs d’Etat et des grandes firmes …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *