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“En Vrac” par Madjid Khelassi : l’Algérien et son tacot

L’année 2020 s’achève sans qu’on ait vu la moindre voiture importée par l’Etat. Cela fait presque un an que le ministre de l’Industrie est coincé dans l’encombrement des cahiers de charge.
En tout cas, l’Algérie nouvelle commence son périple en auto-stop !  Et nos routes mal asphaltées attendent toujours l’hypothétique voiture de nos rêves…motorisés.
Question : Pourquoi faire compliqué avec les cahiers des charges , l’intégration, le service après-vente, la garantie ?  Alors qu’on aurait pu faire simple en laissant les constructeurs étrangers installer leurs concessionnaires ou leurs distributeurs. L’Etat, lui, engrangera les taxes d’importations, collectera les impôts sur les ventes et tout le monde est tranquille. Non ! Chez nous, c’est toujours bonne nuit les petits ! L’Etat veille à votre bien-être !
Entre-temps, les voitures d’occase défient l’argus de la logique.
Papa, comment on faisait avant pour acheter une voiture neuve…demande un ado dans un marché de voitures d’occase. Longue histoire entre l’Algérien et son tacot. Et mise à part la parenthèse de la Issaba sur roues, l’Etat – boutiquier s’est toujours occupé de notre cahoteuse mobilité. Donc pourquoi changera-t-on ce qui a l’air d’être immuable !

 

Les voitures arrivent, nous dit-on, depuis un an. Mais rien, walou jusqu’à présent.
L’effet d’annonce se perd dans le boulevard de l’immobilisme ! Et l’industrie made in Bladi est toujours engluée dans les névroses d’une légendaire bureaucratie. Car quand un maroquin ministériel se fait concessionnaire automobile, la sortie de route est garantie. Quand on examine les dégâts de la bureaucratie appliquée à tout, on se rend compte que c’est le fait d’un commis qui s’admirait, qui avait foi en son génie mais qui n’était, en fait, qu’une anomalie glissée dans un portefeuille ministériel ! Le narcissisme est toujours connexé au déni…de la réalité. A vrai dire, les plans sagittaux du ministre de la voiture paraissent plus complexes que ceux de la navette spatiale. Et la voiture promise est proche…mais du mirage.

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un commentaire

  1. On ne sait plus sur quel pied danser, même les pygmés s’offrent une danse mieux rythmée. Décidément , l’Algérie restera scotcher au sous développement primaire. Certes , un résident en Algerie ne peut pas importer son véhicule de moins de trois ans , mais ne peuvent ils ( les gouvernants) l’accorder aux Algériens émigrés avec leur propre argent ?
    Pourquoi ne pas donner des agréments aux garagistes ( concessionnaires) pour ouvrir des surfaces assurant la reprise et la vente des véhicules d’occasion qui sont sur le marché national ? Ce qui donnera la possibilité à l Algérien moyen d’acquérir son véhicule en toute sécurité.

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