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Billetterie, vidéosurveillance, entrée des stades…l’Algérie à la traîne…

 Les regrettables scènes que les internautes ont vu défiler sur les réseaux sociaux concernant l’opération de vente des billets d’accès au stade Mustapha-Tchaker (Blida) donnent le haut-le-cœur. Les images, qu’on a pu voir avant la manifestation internationale sur laquelle les regards de millions de téléspectateurs seront braqués, sont scandaleuses et ne ternissent pas moins l’image du pays hôte de la manche retour.

Les organisateurs (OPOW, FAF et MJS) ne pouvaient-ils éviter toute cette débandade observée aux abords de l’antre, théâtre de la toute dernière rencontre des Fennecs face aux Lions indomptables, avant de composter leur billet pour la phase finale du mondial qu’accueillera le Qatar dans huit mois.

Alors que nombre de pays africains recourent au système de la vente des billets à distance, c’est-à-dire on line, l’Algérie reste à la traîne. Il n’est pas rare d’assister aux bousculades devant les guichets et portillons des stades où le fan doit parfois user de ruse pour s’offrir son titre d’accès.

Situation qui n’est pas sans conséquences, car ce désordre met a priori à rude épreuve les nerfs des spectateurs qui doivent, au milieu d’esclandres et autres échauffourées, jouer des mains et des pieds pour décrocher le ‘sésame’. A défaut, les malchanceux se voient proposer des tickets par le réseau informel à trois, quatre fois, voire plus son prix initial. Mais lorsque l’incurie se conjugue à la politique du moindre effort, cela donne les résultats qu’on vient de voir dans les entours du stade Tchaker, pour ne citer que cette enceinte sportive. Et ce n’est pas une première, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes qui viennent du fin fond du pays sans pouvoir – après avoir passé la nuit à la belle étoile – réussi à acheter leur ticket pour soutenir les Verts. Les responsables du sport doivent aussi réfléchir au choix de l’horaire concernant l’ouverture des portes du stade.

Pourquoi, Dieu du ciel, les organisateurs procèdent à l’ouverture dès 8 heures, obligeant le détenteur de billet à se lever dès potron-minet pour rejoindre le stade, au risque de se faire rabrouer au motif que le stade est plein à craquer ! Attendre 12 heures dans un stade avant de voir les deux formations fouler le rectangle vert, est une véritable punition, voire un calvaire pour le spectateur, alors que sous d’autres cieux les spectateurs, dont les couples avec leurs bébés, ne commencent à rallier les travées de l’enceinte que deux heures avant le coup d’envoi, pour prendre place dans les sièges qu’ils ont réservés dans la toile.

Aussi, nombre de stades ne disposent pas de lieux réservés aux buvettes et autres vendeurs de sandwich où les supporters peuvent se sustenter. Lors de ces heures pleines de vide, précédant la rencontre, les organisateurs ne jugent plus utile de meubler cette vacuité par de la musique ou par quelque spectacle comme la production de jeunes prodiges jongleurs.

Et qu’en est-il sur le plan sécuritaire au niveau des stades comme l’équipement des stades de vidéo-surveillance, comme envisagé, aussi bien la ligue que la FAF, il y a belle lurette surtout depuis le drame du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou lors qu’un projectile avait causé la mort du joueur Ebossé.

N’est-ce pas que le règlement de la FAF est clair comme de l’eau de roche à ce sujet, précisant que ‘’la salle dédiée aux opérations où siègent les représentants des agences de sûreté et sécurité (doit être) équipée d’écrans transmettant les images des caméras de surveillance…’’ ?

Là également, faut-il interpréter que l’importance relève seulement de stades accueillant des joutes internationales et que, pour les autres sites, ce genre de dispositif de sécurité ne s’impose pas ? Des stades recevant de manière régulière 7 à 8.000 spectateurs sont-ils dans cette catégorie ? De plus, les champs de compétences entre la fédération, la ligue et les collectivités locales sont-ils définis ?

Omar Agadir

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