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Affaire SOVAC : un très lourd réquisitoire

Des peines très lourdes ont été requises à l’encontre des personnes accusées dans l’affaire Sovac, allant de 20 à cinq ans de prison ferme. Une peine de 20 ans de prison a été requise contre l’ex-ministre de l’Industrie et des mines Abdeslam Bouchouareb, actuellement en fuite à l’étranger.

Une peine de 15 ans de prison a été requise contre Mourad Oulmi, le PDG de Sovac, et Ahmed Ouyahia, ex-Premier ministre, déjà condamné dans d’autres affaires.

Le premier est poursuivi pour « blanchiment et transfert à l’étranger de capitaux issus des revenus criminels, corruption, trafic d’influence, et pression sur des fonctionnaires publics pour l’obtention d’indus privilèges».

Le second est poursuivi pour « octroi d’indus avantages lors de la passation de marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de fonction volontaire par un fonctionnaire public en violation des lois et réglementations, conflit d’intérêts en matière de passation de marchés, dilapidation volontaire de deniers publics et usage illégal par un fonctionnaire public au profit d’une personne ou une entité ».

Une peine de 12 ans de prison a été requise contre l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines Youcef Yousfi, qui a été déjà condamné à la prison dans une autre affaire liée au montage automobile.

Une peine de 20 ans de prison ferme a été requise également contre l’épouse de Mourad Oulmi, et Amine Djeriou. Les deux sont en fuite à l’étranger. Des mandats d’arrêts internationaux ont été délivrés contre eux.

Une peine de 12 ans de prison a été requise contre Khider Oulmi, frère du PDG de Sovac, qui a été arrêté la semaine passée, et placée sous mandat de dépôt dans le cadre de l’enquête sur cette affaire.

Une peine de cinq ans de prison ferme a été requise contre l’ex-PDG du CPA, Omar Boudiab. Le procureur de la république a requis une amende de 32 millions pour les sociétés impliquées dans cette affaire ainsi que la saisie de leurs biens. D’autres personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire risquent jusqu’à cinq ans de prison, la peine requise par le procureur à leur encontre.

Mourad Oulmi, patron du groupe Sovac, est poursuivi pour blanchiment et transfert à l’étranger de capitaux issus des revenus criminels, corruption, trafic d’influence, et pression sur des fonctionnaires publics pour l’obtention d’indus privilèges.

L’ancien premier ministre, Ahmed Ouyehia, lui, est poursuivi d’octroi d’indus avantages lors de la passation de marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de fonction volontaire par un fonctionnaire public en violation des lois et réglementations, conflit d’intérêts en matière de passation de marchés, dilapidation volontaire de deniers publics et usage illégal par un fonctionnaire public au profit d’une personne ou une entité. L’ancien ministre de l’industrie Youcef Yousfi, poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation liés essentiellement à l’octroi délibéré d’indus avantages, abus de fonction, conflit d’intérêts, corruption dans la conclusion de marchés publics et dilapidation de deniers publics. Selon la présidente de la cour a révélé que la valeur des avantages octroyés au titre des 14 arrêtés ministériels était de 15.000 milliards de centimes.

Les uns et les autres des accusés ont plaidé leur innocence. Ouyehia Ahmed Ouyahia a nié ces accusations, affirmant qu’il veillait toujours à préserver les deniers publics. Yousfi a dit n’avoir fait que son travail et son objectif était de parvenir à la fabrication d’une voiture algérienne, “et ces montants ne sont pas, selon lui, des pertes, mais des exonérations accordées par l’Etat pour encourager l’investissement”. Idem pour Mourad Oulmi qui se plait à se présenter comme un industriel qui assurait le montage en Algérie de 14 modèles de voitures pour les marques Volkswagen. Et que, par ailleurs, il est innocent.

L’huissier de justice du Trésor public a indiqué que cette affaire a causé “des pertes de 297 millions de DA pour l’Agence nationale de développement de l’investissement

(ANDI) et de 225 milliards de DA en ce qui concerne le dispositif SKD et CKD.

Synthèse : Sid Ali

 

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