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Abderrahmane Hadj Nacer (Ancien de la Banque d’Algérie) : L’Algérie est « incontournable » pour les Brics

Alors que l’Algérie sera fixée sur le sort de son adhésion au groupe des BRICS (Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud) au mois d’août prochain, la question ne suscite pas le débat qu’elle mérite parmi les experts et autres analystes. Abderrahmane Hadj Nacer, l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, est parmi les rares économistes de renom à s’exprimer sur le sujet.

Quel serait l’intérêt de l’Algérie à une telle adhésion et quelles seraient ses chances d’être admise ?

Hadj Nacer semble dire que la réponse concerne les deux parties.

L’Algérie est aujourd’hui « incontournable » pour les BRICS et «elle a son mot à dire », grâce à deux principaux actifs : la transsaharienne (RN1) et l’armée, a –t-il déclaré dans un entretien à la chaîne de télévision Berbère TV.

La route Transsaharienne ou la Route nationale numéro 1 (RN 1) est contrôlée par des populations algériennes depuis plus de 1000 ans, rappelle-t-il.

Quant à l’armée, c’est aussi «un actif positif» de l’Algérie. «Tout l’argent qui a été mis dans l’armée n’est pas que négatif parce que, en tous les cas, elle donne cette impression ou cette illusion d’être une armée qui maîtrise la technologie et qui maîtrise les territoires», analyse Hadj Nacer.

«La preuve, poursuit-il, les armées étrangères qui sont venues se frotter à cette région n’arrivent pas à assurer et à s’installer. L’armée algérienne et les services algériens arrivent à contrôler cette région, ce n’est pas par de la puissance, c’est par une forme d’occupation du terrain dont nous avons hérité comme nous avons hérité du Non-alignement.»

Car il ne s’agit pas de savoir si l’Algérie se mesure, aujourd’hui, aux autres membres sur le plan politiques, économiques ou militaires.

« Au-delà de votre capacité à produire de la richesse, le fait de pouvoir maîtriser cette richesse vous confère une position qu’aucun pays n’a pu prendre», a-t-il déclaré.

«L’Algérie est un pays pivot»

Analysant les potentialités économiques de l’Algérie, l’ancien gouverneur indique que la «L’Algérie est un pays pivot». «Après, si on ne se donne pas les moyens d’être un pays pivot, ça c’est une autre affaire », dit-il. Son jugement est sans appel : non l’Algérie ne s’en est pas donné les moyens.

Pour preuve, le revenu moyen par habitant est resté modeste, une industrie démantelée dans les années 90

Dans les années 1980, l’Algérie était considérée par les études du FMI et de la BM comme un pays du Seuil, c’est-à-dire un pays qui a suffisamment accumulé de technologie industrielle et économique pour pouvoir basculer dans l’auto-développement. « Tout cela a été détruit dans les années 1990.»

Mais la « destruction » a, semble-t-il, commencé bien avant comme le montre cette décision qui remonte au milieu des années 1980, au moment où il était chargé des équilibres économiques au ministère du Plan.

Synthèse : Sid Ali

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