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Procès en appel de Saïd Bouteflika, Toufik, Tartag et Louiza Hanoune 

Tribunal militaire de Blida

Le procès en appel de Saïd Bouteflika, Mohamed Mediene (dit Toufik), Athmane Tartag (dit Bachir) et Louiza Hanoune sera ouvert aujourd’hui au tribunal militaire de Blida. Le frère de l’ex-président, les deux ex-patrons des renseignements et la présidente du parti des travailleurs ont été condamnés, en première instance en septembre 2019 à quinze ans de prison ferme.

Les accusés sont poursuivis pour “des faits commis dans une enceinte militaire, la résidence Dar El Afia, et qualifiés par la loi de crimes de complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité militaire et de complot contre l’autorité de l’Etat, faits prévus et réprimés respectivement par l’article 284 du Code de la justice militaire et les articles 77 et 78 du Code pénal, avait indiqué un communiqué du Tribunal.

Dans une déclaration à l’agence France presse, l’avocat de l’Ex-patron du DRS, Me Miloud Brahimi, a déclaré : « J’espère que le procès sera ouvert à la presse, car la loi le permet », a fait savoir à l’AFP alors que le procès de première instance n’avait été ouvert qu’aux seuls avocats et familles des accusés. La défense de Mme Hanoune avait admis sa participation à une réunion avec Saïd Bouteflika et « Toufik » le 27 mars, au lendemain d’une déclaration du chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, demandant publiquement le départ d’Abdelaziz Bouteflika, dont il était jusqu’ici un indéfectible soutien. Le 30 mars, le défunt général Gaïd Salah avait publiquement dénoncé la tenue d’une « réunion » visant à élaborer un plan destiné à discréditer l’armée. Le 2 avril, il avait de nouveau dénoncé des « réunions suspectes tenues clandestinement pour comploter » contre les propositions de sortie de crise de l’armée.

De même, l’ancien président de la république, Liamine Zeroula avait déclaré être rapproché par le Toufik et lui proposer de prendre la tête de l’Etat pour une période transition. Selon Zeroul, Toufik jouait, dans cette affaire, l’émissaire du frère du président de la république. Mr Khaled Bourayou, autre avocat de Toufik, a révélé, récemment, que le plan consistait à nommer Zeroula premier ministre, et donner le temps au président Abdelaziz Bouteflika de passer la main. Selon lui, Zeroual était sur le point d’accepter avant de se rétracter. D’autre nom aurait été proposé dans cette réunion, parmi eux, Ali Benflis (ancien premier ministre), Abdelhamid Aberkane (ancien ministre)…

Le procès en appel va être rouvert  alors que le contexte est légèrement changé. Un nouveau président est en place, ainsi qu’un autre chef d’état major, alors que des voix se sont élevées, d’ici de là, pour défendre les quatre détenus de la prison militaire de Blida. A suivre.

H.S

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