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Procès en appel de l’affaire «montage automobile» : Ouyahia a vendu des lingots d’or pour 35 milliards

L’audition de l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a marqué la première journée de l’ouverture du procès en appel des deux dossiers de montage automobile et de financement occulte de la campagne électorale du 5e mandat du candidat à la présidentielle d’avril 2019, Abdelaziz Bouteflika.

Interrogé par le juge sur l’origine de près de 70 milliards de centimes découverts dans ses comptes bancaires et postaux, Ouyahia a révélé que des dizaines d’émirs des pays du Golfe venaient au sud de l’Algérie et offraient des cadeaux aux responsables algériens en contrepartie d’autorisations de chasse, rapporte le journal El Bilad.

L’ancien Premier ministre a révélé avoir reçu en cadeaux 60 lingots d’or de la part de ces émirs du Golfe et qu’il les avait proposé à la Banque d’Algérie. Cette dernière avait refusé de les acheter, Ouyahia a dit les avoir revendu sur le marché noir pour 350 millions de dinars.
Sont poursuivis, plusieurs ministres et cadres, à leur tête les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ce procès a débuté hier à la Cour de justice d’Alger.
Avec une composante spéciale, il intervient après que la Cour suprême ait accepté le pourvoi en cassation introduit par la défense des accusés.
Il s’agit, en effet, du 1er dossier de corruption, traité en décembre 2019 par le Tribunal de Sidi M’hamed, et dans lequel sont poursuivis les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que les trois anciens ministres de l’Industrie, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda et Abdesselam Bouchouareb et le ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaalane.

Ont été également condamnés les propriétaires des usines de montage, Hassane Larbaoui et Mohamed Bairi, et l’ancien président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad.

Ils sont poursuivis pour des chefs d’inculpation liés à la corruption, détournement de fonds publics, octroi d’indus privilèges, notamment en matière de montage automobile et financement occulte de la campagne électorale de l’ancien candidat à la Présidentielle d’avril 2019. Ils ont été, en outre, condamnés de 3 à 15 ans de prison ferme, assortis d’amendes. Le 25 mars 2020, la première chambre pénale près la Cour d’Alger avait condamné les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, respectivement à 15 et 12 ans de prison ferme, et les deux anciens ministres de l’Industrie Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda à 5 ans de prison ferme, dans le cadre des deux affaires relatives au montage automobile et au financement occulte de la campagne électorale d’avril 2019.

L’ancien président du FCE, Ali Haddad et les hommes d’affaires Hassane Larbaoui, Ahmed Mazouz ont été condamnés à 4 ans de prison ferme, tandis que l’homme d’affaires, Mohamed Bairi et le cadre au ministère de l’Industrie, Amine Tira, ont écopé chacun de 3 ans de prison ferme.

La même juridiction a condamné l’ancienne wali de Boumerdès, Nouria Yamina Zerhouni, et le fils de l’ancien Premier ministre, Fares Sellal à 2 ans de prison ferme.

L’ancien ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, et l’ancien directeur général de la Banque nationale d’Algérie (BNA), Aboud Achour ont été acquittés.

 Synthèse : Aziz T.

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