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Prévue pour le mois de janvier : la campagne de vaccination tarde à démarrer

En Algérie, comme dans beaucoup d’autres pays, les doses commandées du vaccin contre le Covid-19 n’arrivent pas encore. L’opinion s’impatiente et le doute s’installe.

Nous sommes en plein cafouillage. La campagne de vaccination annoncée pour le mois de janvier est reportée sine die faute d’arrivage du traitement.

Du coup, les membres du Comité scientifique de suivi et de surveillance de l’épidémie de coronavirus se sont transformés, malgré eux, en communicateurs pour le compte du ministère de la Santé pour tempérer les ardeurs de ceux qui veulent, au plus vite, se faire immuniser.

Alors, faute d’informations précises sur la quantité de doses commandées, sur le temps qu’elles mettront pour arriver en Algérie, on tergiverse et on rappelle que l’Algérie a une longue tradition en matière de vaccination de masse. En un mot, on gagne du temps devant l’impatience de tout un peuple qui n’en peut plus et qui réclame, au plus vite, sa piqûre.

L’opinion commence d’ailleurs à douter de la crédibilité des annonces faites jusqu’à présent. On a, certes, parlé de

500 000 doses achetées chez le Russe Gamelya pour un montant de 1,5 milliard de dinars mais, Anne, ma sœur, ne vois-tu pas un Sputnik venir ?

Cependant, à la décharge du ministère de la Santé, même dans des pays développés, notamment la France, l’angoisse est en train de se transformer en peur panique. La défection du laboratoire Pfizer, qui accuse un retard de plusieurs semaines dans la livraison de sa marchandise, a totalement chamboulé les agendas vaccinaux de certains pays.

D’autre part, l’égoïsme et la rivalité bat son plein entre les nations. Acquérir le précieux talisman contre le Covid-19 vire à la guerre de positions. Certaines d’entre elles ont débuté leur campagne fin 2020 pendant que certains se résignent à la fatalité de ne pas pouvoir s’approvisionner. Evidemment, ce sont les plus pauvres qui en pâtissent, ce qui renseigne parfaitement sur le monde dans lequel nous vivons.

Symptôme : le Pdg de Sanofi, Paul Hudson, qui a raté le coche de la découverte du vaccin contre le Covid-19, affirmé que lorsque son groupe le découvrira, il le destinera en priorité aux Etats-Unis. Dans son empressement à se placer sur le marché, lui auquel revient l’invention de l’Hydroxy chloroquine, qui n’est plus considérée comme la panacée miraculeuse contre le coronavirus, il dévoile ainsi le fonctionnement de Big Pharma. En un mot, le profit d’abord et on ne donne qu’aux plus riches.

Pour l’instant, même en Europe, seulement 1% de la population a été vacciné, contre près de 6% pour les Etats-Unis. En revanche en Israël, qui s’est débrouillé à être parmi les premiers acquéreurs du médicament, compte déjà 39% de vaccinés, juste devant les Emirats Arabes Unis qui ont, eux aussi, mis les bouchées doubles pour se mettre à l’abri de la pandémie en vaccinant 25% de leurs habitants. En Afrique, on en est à un taux de 0,00%.

Tout se passe comme si la maladie risque de disparaître avant l’administration de l’antidote à tous les humains. Selon les experts, le problème sera réglé lorsque 60% de la population mondiale aura contracté le virus.

De toute façon, en Algérie, la courbe des infections a considérablement fléchi et les chiffres annoncés par la Djamel Fourar, le porte-parole du Comité scientifique chargé du suivi de l’évolution du Coronavirus, sont assez rassurants. Il faudrait peut-être changer de fusil d’épaule comme l’avait laissé entendre, à demi-mots, le professeur Kamel Senhadji.

 

M B.

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