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Mosquée : la prière du vendredi autorisée à partir du 6 Novembre sous certaines conditions

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a annoncé mercredi, dans une déclaration à la télévision publique, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de rouvrir les mosquées du pays pour les prières du vendredi, à partir du 6 novembre prochain. Le ministre a ajouté que la décision concerne les mosquées d’une capacité de plus de 1000 personnes, tout en adhérant aux mesures de prévention contre le coronavirus. La même source a également révélé l’ouverture des mosquées pour la prière de l’aube (El Fadjr).
Dans un pays à forte représentation islamiste, la suspension de la prière hebdomadaire de vendredi a suscité une polémique qui a dépassé le cadre purement religieux. Des hommes politiques, islamistes et non islamistes, considéraient la pandémie du coronavirus comme une simple manœuvre du pouvoir à des fins politiciennes et la fermeture des mosquées faisant partie de ces manœuvres.  Force est de constater que l’opposition à cette mesure est restée à un niveau qui n’a jamais dépassé la dénonciation verbale. Le gouvernement a réussi cette épreuve sans casse. A peine la décision prise que les milliers de mosquées que compte l’Algérie ont fermé leurs portes à partir du mois de mars. La majorité des fidèles ont adhéré à cette mesure en faisant preuve d’une maturité. Une mesure qui a évité à l’Algérie une flambée des contaminations lors de la vague des trois premiers mois. La même sagesse qui a poussé les activistes politiques à appeler à l’arrêt du Hirak.
Avec la baisse des cas de contaminations, le Conseil des ministres a décidé, le 14 août dernier, l’ouverture partielle d’un certain nombre de mosquées accompagnée d’un protocole sanitaire stricte. Mais la prière de l’aube (El fadjr) et celle de vendredi sont restées interdites. Entre temps, plages, cafés restaurants et transport urbain ont été ré-autorisés. Le port du masque commence à se faire rare dans les rues et lors de grands rassemblements et même dans les moyens de transport. La distanciation physique est rarement respectée. Les spécialistes de la santé se félicitent de la réussite de la stratégie algérienne pour endiguer l’épidémie. Un grand professeur a déclaré que l’Algérie pourrait se passer d’une vaccination massive. Toutes ces données ont poussé les défenseurs de la prière du vendredi à persister dans leur position. Une position qui a payé, à la longue. Reste la manière avec laquelle les autorités vont organier la tenue de ces grands rassemblements, avec  une distanciation physique difficile à respecter et un port du masque impossible à garder tout au long des prêches avec la proximité que l’on connait dans pareilles circonstances. Il est à signaler que la décision ne concerne que 4000 mosquées à travers le pays. Cela va provoquer une affluence vers ces lieux, difficile à canaliser. A suivre

Hamma Sadek

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