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Menace cybernétique : le ministre de la Communication réitère ses craintes

Belhimer persiste et signe : l’Algérie est sous la menace d’une guerre cybernétique réelle, voire imminente. Des attaques contre ses systèmes informatiques peuvent avoir lieu à tout moment, notamment par le biais des réseaux sociaux.

La cyberguerre contre laquelle nous mettons en garde “n’est pas une vue de l’esprit”

Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a avec pour la deuxième fois en l’espace de quelques jours hier qu’une « cyberguerre » cible l’Algérie.

Celle-ci serait préparée en secret «  à l’instigation de parties étrangères ». Il a précisé qu’en tenant de tels propos son intention n’est pas de « dissuader je ne sais quel pseudo-démocrate de manifester, ce droit étant consacré par la Constitution et encadré par la loi »

Dans un accordé au quotidien Echourouk El-Yaoumi,  M. Belhimer a précisé que le but de ces opérations clandestines peuvent aller de l’espionnage, au sabotage, « mais également à la subversion par la propagande et la désinformation, dans l’intention de saper les fondements de l’autorité en l’attaquant et en la discréditant sur les valeurs pour la rendre illégitime », a expliqué le ministre.

Il a ainsi mis en garde que les réseaux sociaux peuvent être une porte béante pour de telles menées puisque, a-t-il laissé entendre, les activistes qui s’y expriment n’obéissent à aucune règle. « Si les médias traditionnels emploient des humains pour produire et diffuser leurs messages en observant des lois et réglementations, des règles éthiques ou coutumières, générant un degré rassurant de responsabilité, ce n’est plus le cas des conservateurs d’algorithmes de robot de Facebook-Google-Twitter qui, placés, sont mis sur pilotage automatique, un peu comme des drones tueurs sur lesquels aucun humain n’assume sa responsabilité”.

Pour le porte-parole du gouvernement, le cyberespace est « au centre de toutes les convoitises pour son contrôle pour une première raison : l’attrait qu’il suscite parmi les populations, notamment les plus jeunes ».

Le ministre de la Communication a souligné, dans ce cadre, que la Constitution de 2020 a repris deux catégories de droit, à l’article 47 dans les termes suivants : « Toute personne a droit à la protection de sa vie privée et de son honneur. Toute personne a droit au secret de sa correspondance et de ses communications privées, sous toutes leurs formes ». Le même article 47 insère deux nouveaux alinéas, le 3 et le 4 pour énoncer: « La protection des personnes dans le traitement des données à caractère personnel est un droit fondamental ».

Israël à l’affût

Répondant à une question concernant l’implication de l’entité sioniste dans la guerre électronique, M. Belhimer dira que les recherches militaires et leurs applications civiles israéliennes alimentent généreusement, mais chèrement, les entreprises qui opèrent dans le cyberespace.

« Certaines des technologies les plus secrètes produites par les développeurs israéliens restent beaucoup plus proches de leur format militaire original », a-t-il expliqué. Plus précis, M. Belhimer cite le cas d’un « logiciel offensant vendu à la fois aux pays qui souhaitent espionner leurs propres citoyens ou à des Etats rivaux, et à des sociétés privées qui espèrent gagner un avantage sur leurs concurrents ou mieux exploiter et manipuler commercialement leurs clients ».

  1. Belhimer a évoqué, entre autres, WhatsApp, une plate-forme de médias sociaux appartenant à Facebook, qui a engagé un premier recours devant un tribunal californien contre NSO, la plus grande société de surveillance israélienne – fondée en 2010 par Omri Lavie et Shalev Hulio, tous deux diplômés de la fameuse unité de renseignement militaire 8 200 d’Israël ». Concernant ce recours, le ministre explique que « WhatsApp accuse NSO de cyber-attaques, NSO ayant ciblé les téléphones mobiles de plus de 1 400 utilisateurs dans 20 pays. Le logiciel espion de la NSO, appelé Pegasus, a été à l’occasion utilisé contre des défenseurs des droits de l’Homme, des avocats, des chefs religieux, des journalistes et des travailleurs humanitaires ».

La NSO a, par ailleurs, octroyé « une licence d’utilisation du logiciel à des dizaines de gouvernements, notamment à des régimes n’ayant pas bonne réputation en matière de respect des droits de l’Homme, à l’instar du Maroc », a-t-il ajouté.

Synthèse M. F

 

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