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Médicaments : l’Algérie déterminée à couvrir localement 70% de ses besoins

Le ministre de l’industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a souligné dimanche à Alger, la nécessité de développer la production locale de médicaments afin de couvrir, d’ici deux ans, les besoins du pays en la matière et réduire la facture d’importation.

“Nous avons une volonté de développer la production locale, à travers notamment, l’accompagnement des industriels locaux, en levant les différentes contraintes qui entravent la réalisation de leur projets.

Nous avons fixé un objectif de couvrir 70% de nos besoins en médicaments, dans deux ans”, a précisé le ministre lors de son passage à l’émission LSA-direct du quotidien Le Soir d’Algérie.

Selon le ministre, les industriels locaux font face à beaucoup de contraintes notamment d’ordre bureaucratiques dont le retard d’enregistrement.

Rappelant que des unités de production étaient “bloquées par des décisions administratives”, il a souligné les efforts déployés par son département pour débloquer certains verrous administratifs.

Il a, dans ce cadre, assuré que la création d’un ministère de l’Industrie pharmaceutique  permettra de prendre en charge, d’une manière plus efficace, les différentes problématiques qui entravent le développement de la production locale de médicaments.

Le ministre a rappelé que des décrets étaient en cours de finalisation, permettant de mettre en place une nouvelle politique dans l’industrie pharmaceutique qui favorisera les producteurs locaux.

Ces textes portent notamment sur l’enregistrement des médicaments, leur homologation, les cahiers de charges relatifs à l’importation et à la production nationale, la définition de l’établissement pharmaceutique et la définition des médicaments essentiels.

En plus de la prise en charge de 70% des besoins nationaux en médicaments, le développement de la production locale permettra aussi de réduire la facture des importations en fabriquant localement plusieurs produits, dont, l’insuline.

Et pour booster la production locale, le ministère compte beaucoup sur le rôle de l’Agence nationale du médicament, selon lui.

“Cette agence est un instrument fondamental dans le développement de l’Industrie pharmaceutique (….). Aujourd’hui, l’agence a ses ressources humaines et un budget, et nous l’avons aussi intégrée dans le laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques’’, s’est-il réjoui.

M.Benbahmed s’est dit, d’autre part, favorable pour l’interdiction de l’importation des compléments alimentaires , affirmant que les industriels locaux peuvent fabriquer des compléments localement.

En 2019, l’Algérie a importé pour 1,13 milliard de dollars de médicaments, contre 1,24 milliard de dollars en 2018, selon les données des Douanes algériennes.

Durant le premier trimestre de l’année en cours, les importations de médicaments ont enregistré une hausse de 20,45% par rapport au même trimestre de 2019, à  241,08 millions de dollars, selon la même source.

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