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Les étudiants restent mobilisés

Pour le 20e mardi d’affilé, les étudiants algériens ont battu le pavé dans toutes les villes universitaires du pays.

A Alger, ils étaient, hier, quelques milliers à marcher dans le centre ville, malgré une forte présence policière. Les points d’accès vers plusieurs artères telles les rues Asselah Hocine et Zighoud Youcef ont été fermées.

S’ébranlant à partir la place des Martyrs, les étudiants ont parcouru les principales artères menant vers la place de la Grande Poste où nombre de citoyens les ont rejoint, en scandant des slogans habituels.

Leur objectif reste le même : le changement du régime et l’instauration d’une république démocratique et un état de droit.

“Système dégage”, “Algérie, libre et démocratique”  “Un Etat Novembriste” et “Nos revendications politiques identitaires tranchées par la Déclaration de Novembre”, scande le cortège qui progresse sans incident.

De nombreuses pancartes avec “le pouvoir au peuple” ou “non au régionalisme”, “non au racisme”, “presse indépendante” sont brandies par les étudiants.

Et, depuis quelque temps, une revendication majeure  s’est largement introduite dans les slogans. Il s’agit de la libération des détenus politiques et d’opinion.

Au niveau de la Grande Poste, des policiers sont intervenus pour confisquer une banderole sur laquelle était inscrit le slogan « Non à la mafia politico-financière ». Une intervention qui a provoqué quelques tensions avec les étudiants mais sans conséquence sur l’aspect pacifique de la marche. La même banderole avait été confisquée mardi dernier par les policiers. « On ne comprend pas pourquoi ce slogan les dérange », a commenté un manifestant.

Si certains passent des examens et d’autres sont partis en vacances, rendant le cortège moins dense que d’habitude, ceux qui sont présents affirment qu’ils manifesteront tout l’été s’il le faut.

Alors que le délai de 90 jours prévu par la Constitution pour l’intérim à la présidence, exercée par Abdelkader Bensalah, a expiré théoriquement hier, ce dernier a dit qu’il resterait à son poste jusqu’à l’élection d’un nouveau président.

Pour les marcheurs, le choix d’organiser des élections présidentielles sous le « patronage » des mêmes têtes de l’ancien régime, est complètement inacceptable.

Ce 20e mardi, la marche coïncidait avec la fin du mandat constitutionnel du président Abdelkader Bensalah. Hier à minuit, le pays est officiellement sans président, même si le Conseil constitutionnel a émis une « fetwa » prolongeant le mandat de Bensalah.

Les étudiants ont scandé :« Mabrouk aalina lfaragh doustouri, Bienvenue au vide constitutionnel.»

Pour eu le pays a plus que jamais  besoin de mettre fin à cette situation d’illégitimité.

 R.N

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