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Le torchon brûle entre les producteurs de l’Opep+ et le pétrole qui poursuit sa hausse

Les membres de la 18e réunion ministérielle de l’OPEP+ ont ajourné leurs travaux prévus lundi à une date ultérieure pour davantage de discussions et de concertations, a indiqué un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines.
La 18e réunion ministérielle des pays de l’OPEP+ regroupe 23 pays (13 pays de l’OPEP et 10 pays non-OPEP) signataires de la Déclaration de Coopération (DoC).
Cette réunion sera consacrée à l’examen du marché pétrolier mondial et les perspectives de son développement à court terme et ainsi à la prise de décision adéquates.
Pour rappel, l’Algérie avait participé, par visioconférence, les 1 et 2 juillet en cours aux travaux de la 181e réunion de la Conférence de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) et aux travaux de la 31e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC).

Un plan est pourtant sur la table: celui d’augmenter chaque mois la production de pétrole de 400.000 barils par jour entre août et décembre, soit un total de 2 millions de barils quotidiens remis sur le marché d’ici la fin de l’année.

Mais un différend a émergé entre les Émirats arabes unis et le reste de l’alliance sur un point technique: son volume de production de référence.

Ce seuil arrêté à la date d’octobre 2018 correspond pour Abou Dhabi à 3,17 millions de barils par jour. Il ne reflète effectivement pas la pleine capacité de production du pays, qui est montée à plus de 3,8 millions de barils par jour en avril 2020, à la veille des coupes drastiques du cartel.

C’est tout le groupe contre un seul pays“, avait commenté dimanche le ministre saoudien Abdelaziz ben Salmane interrogé par Bloomberg TV, tout en appelant dans une autre interview, sur la chaîne Al-Arabiya, à “un peu de rationalité et un peu de compromis“.

Cette divergence avait déjà fait capoter le premier cycle de réunions du cartel jeudi dernier, puis de nouveau le lendemain, au sein d’un groupe davantage habitué aux prises de bec entre les deux poids lourds, la Russie et l’Arabie saoudite.

La stratégie proposée s’inscrit pourtant dans ce qui a fait la force de la politique du cartel depuis le mois de mai: rouvrir petit à petit le robinet d’or noir après l’avoir serré de manière très forte au début de la pandémie face à une demande moribonde.

Avec un certain succès au niveau des prix, du point de vue des vendeurs: les deux références du pétrole brut, le BrentBRENT , oscillent aux alentours de 75 dollars, une hausse impressionnante de 50% depuis le 1er janvier et du jamais vu depuis octobre 2018.

Les cours du brut ont connu un léger sursaut à l’annonce du report, une des options en cas d’absence d’accord consistant à reconduire en août un niveau de production identique à celui de juillet, ce qui aura pour effet de resserrer davantage encore le marché, avec un risque de surchauffe.

Agences

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