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La course à l’échalote

“En Vrac” Par Madjid Khelassi :

L’élection présidentielle, « fixée » au 12 décembre 2019, semble déjà aimanter quelques cadors et non des moindres…Benflis, Tebboune, Mihoubi et probablement Belkhadem.  Et premières étincelles : Benflis menace déjà de dévoiler des trucs sur Tebboune au cas où ce dernier maintiendrait sa candidature. Y’a-t-il déjà de l’électricité dans l’air ou assiste-t-on déjà au clap de la course vers El Mouradia ?

 En tout cas, entre Ben et Tebb, c’est déjà la course à l’échalote et le partage des eaux entre ces 2 messieurs est déjà menacé . Et nous y voilà ! 3 ex-Premiers ministres blanchis sous le harnais du FLN et un ministre de l’éprouvette RND. Derrière, c’est une ribambelle de candidats sûrement promis à la figuration quand ce n’est pas au folklore. 

Ah le koursi présidentiel ! Quel aimant qui damne et qui rend fou.

Pourtant , on pensait que le Hirak dissuaderait plus d’un. Point de tout cela.

 La présidentielle chez nous est  une dynamique genrée, voire normée, qui vient rappeler au peuple que tout change pour que rien ne change. 

Benflis – Tebboune : la qualité du cauchemar du siècle dernier est intacte. Langue vernaculaire et posture nickelée…C’est le duel au soleil de notre désespoir. Langage Qdim et imprécations vaines sur la scène vide d’un statut quo éternel. 

Benflis promettant de révéler des crasses sur Tebboune. Mais Dieu du ciel, qu’est-ce que cela peut changer à la donne démente ? C’est presque Bonjour Tristesse dans une joute vaudevillesque. Et Tebboune jurant sur ses grandes ambitions, après avoir juré un jour que le programme de Bouteflika ne s’arrêtera jamais. Roulis ennuyant de mots usés et combat entre apparatchiks qui n’intéresse personne. Et souvenirs pénibles de nos rêves abrégés par une caste politique aux antipodes de tout.  

Benflis  et Tebboune…ou l’increvable manie de faire du neuf avec du vieux. Et insupportable allégorie d’une génération à l’obstination suspecte. 

12 décembre 2019, la course à El Mouradia s’accoutre déjà de cheveux blancs et de bedon sanglé…ignorant totalement une révolution joyeuse, civique, pacifique qui,  en voyant ce piètre spectacle de la politique du siècle dernier, a déjà désappris à rêver.

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