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Journées du Théâtre amazigh à Alger: “Axerdus”, ou les travers de l’individu face à l’adversité sociale

ALGER- La pièce de théâtre “Axerdus” (la tranchée), une intrigue mélodramatique qui explore les travers de l’individu face à l’adversité sociale, a été présentée samedi à Alger, dans le cadre des    Premières Journées nationales du Théâtre amazigh.

Le public très peu nombreux du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (Tna) a pu suivre durant près de 70 mn, la trame à rebondissements du spectacle, “Axerdus”, produit par le Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Bejaïa et mis en scène par Yasser Nacereddine sur un texte de Youcef Taouint, traduit en Tamazight par Abdelaziz Hammachi.

Quatre artistes, Saou, Sousou, Moh et Nassim, habitués à se retrouver dans une cave désaffectée qui leur sert de lieu de répétitions, vont se retrouver un jour coincés à l’intérieur, dans l’impossibilité de sortir au risque de subir les calamités naturelles qui se sont successivement abattues sur les lieux.

Des bruitages extérieurs de tempête violente, d’éboulement, de glissement de terrain, d’inondation, d’enneigement et même d’aboiements continus d’un chien errant, terrifient les artistes qui vont passer d’une situation à une autre, chacun, dominé par un ego démesuré, ne cherchant qu’à sauver sa peau en premier.

Livrées dans des formes métaphoriques, des situations rocambolesques, suggérant une lecture au second degré pour saisir la condition de l’artiste et ses déboires dans une société où il peine à se faire reconnaître, se sont ainsi succédé, brillamment menées par des comédiens au jeu juste et au propos précis.

Occupant tous les espaces de la scène sous un éclairage en phase avec les différentes situations, les comédiens ont évolué dans une scénographie fonctionnelle, œuvre de Djamel Amrani, faite de cloisons vétustes, un vieux paravent et quelques caissons en bois gâtés par le temps.

Soutenu par une bande son signée, Abdelaziz Yousfi, en adéquation avec les différentes scènes du spectacle, Saad Saïdi, Djohra Deraghela, Mohamed Lefkir et Nassim Mohdeb, ont su porter le texte, déroulé dans des échanges intenses, au rythme ascendant, adressés par moment au public dans un élan de dérision, lorsqu’il s’est agi de lui demander de l’aide.

En présence du dramaturge et metteur en scène Omar Fetmouche et son successeur à la tête du Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa, le jeune Sofiane Boukemouche, qui a tenu à accompagner sa troupe à Alger, les spectateurs, peu nombreux certes, mais hautement attentifs, ont longtemps applaudi les comédiens, savourant tous les instants du spectacle “Axerdus”, dans l’allégresse et la volupté.

Ouvertes mercredi dernier au Tna, les Premières Journées nationales du Théâtre amazigh d’Alger, animées par des troupes d’Alger, de Tizi Ouzou et de Bejaïa se poursuivent jusqu’au 23 décembre, avec au programme de la soirée de dimanche, le spectacle “Sin-nni” (ces deux là) de la Coopérative théâtrale “Machahou” de Tizi Ouzou.

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