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«Je ne participerai à aucun dialogue rejeté par la révolution pacifique»

Mokrane Ait Larbi :

Invité à rejoindre le panel du dialogue national par le groupe des «six» pour répondre à «l’appel de la patrie» au titre des
«personnalités nationales» sollicitées officiellement, l’avocat et militant politique Mokrane Ait Larbi a
poliment décliné l’offre tant que des mesures préalables ne sont pas prises.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui lundi, il a tenu d’abord à distinguer entre «l’appel du
pouvoir et l’appel de la patrie».

«Sur le principe, le dialogue est un moyen de rapprocher des opinions dans le but de régler des
crises. Mais le seul objectif de ce dialogué tracé par le pouvoir ne dépasse pas la préparation de
l’élection présidentielle», écrit Mokrane Ait Larbi.
Et d’ajouter qu’aucun dialogue, «quels que soient ses objectifs et sa composante, ne peut aboutir
avant la prise par le pouvoir de mesures d’apaisement tangibles, et des garanties suffisantes de
respect des droits et des libertés».
Fidèle à sa ligne de conduite et son combat, l’avocat et militant des droits de l’homme exige une
série de mesures sans lesquelles aucun dialogue n’est possible.
A commencer par la «libération inconditionnelle de tous les prisonniers d’opinion, la cessation du
bâillonnement des libertés publiques individuelles et collectives, et de la violation des droits de
l’Homme, prévus dans le Pacte international ratifié par l’Algérie et inséré dans son droit positif».
Ait Larbi estime également qu’il faille interdire «l’usage de la violence par les organes de sécurité
contre les manifestants pacifiques et la prise de mesures disciplinaires et pénales contre les agents et
leurs officiers qui recourent à la violence sans motif légal, et le respect de la libre circulation et la
levée du quadrillage injustifié de la ville d’Alger tous les mardis et vendredis.»
Toujours au chapitre des préalables, l’avocat revendique «l’exclusion de tous les symboles de la
corruption issus du système», la «levée de l’interdiction de l’emblème berbère, et «l’ouverture des
médias au débat libre et contradictoire»,
Dans ce registre, il pense qu’il est indispensable de prendre des «mesures claires et rigoureuses en
vue de mettre les chaînes de télévision privées au service de l’information, sans discrimination de
temps d’antenne entre les partisans du pouvoir et ses opposants».
Mokrane Ait Larbi souligne par ailleurs qu’il lui est impossible d’envisager un dialogue «dont les
règles sont dictées par le pouvoir».

FATIMA M

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