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Importation de véhicules neufs : les concessionnaires appellent le président à intervenir

Le marché des véhicules neufs en Algérie est à sec depuis près de trois ans. Les seules nouvelles immatriculations proviennent des importations individuelles ou des achats groupés des institutions étatiques. En 2017, l’année du début de la crise, la baisse des immatriculations était de plus de 44 % par rapport à l’année précédente. Et depuis, ce pourcentage n’a pas cessé de baisser.

Déplorant de grandes pertes, les représentants du groupement des concessionnaires automobiles ont adressé une lettre au président de la République, en l’appelant à intervenir d’urgence pour résoudre la crise d’importation de véhicules neufs, et relancer leurs activités liées à ce secteur.

Les signataires de la lettre ont rappelé qu’après cinq (5) ans d’attente, un décret exécutif n°20-227 du 19 août 2020 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs a été élaboré et auquel les concessionnaires automobiles se sont soumis.

En dépit des conditions drastiques énoncées dans le cahier des charges, certains concessionnaires ont pu obtenir des agréments provisoires espérant ainsi un retour à la normale de l’activité.

Le groupement a également rappelé que plus d’un an après, un décret exécutif n° 21-175, modifiant et complétant certaines dispositions du décret exécutif n° 20-227 du 19 août 2020 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs a été publié, précisant que près de 58 concessionnaires avaient répondu aux conditions du nouveau cahier des charges.

Dans la même correspondance adressée au président de la République, les concessionnaires automobiles mettent en cause le comité technique interministériel chargé de l’examen et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de l’activité de montage automobile et celle de concessionnaires de véhicules neufs.

Les concessionnaires automobiles ont affirmé que ce comité n’a pas respecté les délais réglementaires fixés par les articles 13, 14 et 16 de décret exécutif 21-175, précisant que ce comité « a exigé les documents non prévus par le cahier des charges ».

Par ailleurs, le groupement a indiqué que les concessionnaires automobiles ont fait de leur mieux pour sauvegarder l’emploi, notamment dans l’activité après-vente durant cette crise, précisant que le secteur de l’automobile a perdu plus de 30.000 postes directs et des dizaines de milliers d’autres indirects.

Les concessionnaires automobiles ont également évoqué le service après-vente, notamment la question des pièces de rechange.

À ce propos, le groupement a expliqué que depuis la promulgation du décret exécutif n°21-94 du 9 mars 2021 fixant les modalités d’exercice des activités d’importation de produits destinés à la revente en l’état, expliquant que les concessionnaires sont dans l’incapacité d’importer les pièces de rechange d’origine, en raison de la non-obtention de l’agrément de concessionnaire, ce qui a impacté l’entretien des véhicules.

R.N

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