“En vrac” par madjid Khelassi : mourir…pour un sachet de lait.  

Un homme d’une trentaine d’années est mort des suites d’un coup de matraque, que lui a asséné  un commerçant dans la localité d’El Tarf.

L’origine de ce drame avait pour motif…un sachet de lait ! Oui, on ne délire pas. C’est à cause d’un sachet de lait, que ce jeune homme est mort suite à l’altercation, qu’il a eu avec le commerçant qui voulait lui imposer un autre produit pour pouvoir « prétendre » à l’achat d’un sachet de lait.

Vente concomitante, dit la loi qui réprime ce genre de procédé.

Mourir pour un sachet de lait…ou comment on bascule de vie à trépas dans la jungle du commerce made in bladi. Ou quand l’inessentiel vire au tragique. Ou quand la faucheuse se fait épicier-bourreau.

Parti quérir un berlingot de lait…un jeune homme est envoyé Ad pâtres dans l’autre monde. Exit brutal et gratuit, consommé sur le comptoir du commerce barbare.

Il a dit quoi notre ministre du négoce? Que la mafia du lait a sévi? Que c’était le Mektoub prenant les dimensions d’un sachet de lait ?

Perceptions erronées, d’un commerce fossilisé par la bureaucratie et les effets d’annonces, pour apaiser les ventres qui peuvent se muer en gosiers défiant la paix sociale…les simagrées du ministre du secteur, finissent à Tarf dans la wilaya de Annaba ,chez un épicier s’adonnant à un négoce sans morale.

Cherté des produits, inflation démentielle, pratiques illicites…Le commerce vire au vampirisme quotidien. Il est presque anthropophage, mangeur de clients.

Un jeune homme est mort pour un sachet de lait dans la wilaya de Annaba, ont rapporté les journaux !

Le commerce des produits de consommation courante, est définitivement gangrené et étranger à toute réalité, et l’Algérie définitivement saturée de problèmes de ce genre.

Aussi, les jeux du cirque du ministre n’amusent plus personne. Car cette fois-ci , il y’a eu mort d’homme. Et cela est intolérable. La mafia du lait a dit le ministre, il n’y’ a pas longtemps …Quelle farce tragique !