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“En vrac” par Madjid Khelassi : Foot, pelouse et Issaba

La pelouse du stade Tchaker n’en finit pas de faire des vagues. Après le coup de gueule de Belmadi, le mois passé, c’est au tour des joueurs, de dire leur soûl, sur le lamentable état de la pelouse. 

Mahrez puis Slimani se sont exprimés en termes très verts, en se demandant comment un pays comme l’Algérie, ne disposait  pas d’un stade avec un terrain et son gazon qui iraient de pair avec le statut de son équipe nationale, championne d’Afrique en titre qui plus est.    

Suite à ça, le ministre de la jeunesse et des sports a déclaré avoir donné la gestion de la pelouse du stade Tchaker à la FAF. Et ajoute qu’il y’a une mentalité « Issaba » qui persiste dans la gestion de certains secteurs. 

Par Issaba, il explique que c’est une culture qui est en train de s’installer chez nous. 

Foot et quiproquos politiques…Grâces désincarnées du sport qui se diluent dans les mélodies languides de la langue de bois. 

Une banale pelouse d’un stade (qui n’est pas aux normes) vire à la crise au sommet de l’état. N’est-ce pas un peu exagéré ? Que vient faire la Issaba dans l’entretien d’une pelouse au gazon retors? 

Reprocher au gestionnaire de la pelouse de Tchaker de ne pas avoir la main verte…Soit. 

Mais s’épancher avec de vagues circonlocutions jusqu’à impliquer les gangs (Issaba) dans le piteux état  de la pelouse blidéenne, est un peu fort de gazon. 

Laissons la pelouse au stade et le stade au sport…et réfléchir à ramener un irlandais ou un anglais (pour quelques mois, comme on fait aux émirats et même en Europe) pour pouvoir chanter «Qu’elle est verte ma vallée», au lieu de s’aveugler sur notre impuissance à faire bourgeonner les choses, tous secteurs confondus. 

Parler d’une mentalité Issaba et la rendre responsable de l’état d’une pelouse de foot, équivaut à accuser le terrain de Tchaker de manger les pissenlits par la racine, ou s’égarer jusqu’à ne pas faire la différence entre le chiendent et le gazon, entre le lierre et les herbes folles. 

Mahrez ratant un contrôle sur la pelouse de Tchaker et c’est tout l’establishment politique qui s’incarne en Belmadi ! 

On savait le foot opium du peuple, mais le foot, opium de l’État…on découvre !      

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