“En vrac” par Madjid Khelassi : en avant…doutes 

Le Covid est en repli dans notre pays…Chiffres en pente baissière qui normalement peuvent incliner à un assouplissement dans les secteurs de la vie économique et sociale durement impactés par l’insaisissable virus. Niet,  ont dit les responsables de l’Algérie nouvelle. Tout est remis aux calendes Numides.Tout est “dés-agendé !” La rentrée scolaire, l’ouverture des frontières, le voyage en avion, en bateau, en train, les célébrations de mariages, le hammam, la rentrée scolaire, le foot .Tout est : « En avant…doutes »,  sauf  la date du référendum constitutionnel fixée  au premier novembre 2020. Et là on y tient sans ambages.

 Le référendum béni  est l’arme toute trouvée ( avant le vaccin) pour dire au Covid honni d’aller se faire voir ailleurs. Et puis un virus minable parti d’un bourg industriel de Chine ne peut contrarier un référendum qui nous transportera  dans El Djazair El jadida. Chaque jour qui nous  rapproche du 1^er novembre nous gratifie ,via les télés commandées, du référendum expliqué aux nuls.

Il était une fois la Constitution…De Boumedienne à aujourd’hui. C’est depuis toujours un hymne à la gloire de la  duperie.  Scie sauteuse, harnachant les libertés individuelles et collectives quand elle ne pulvérise pas la liberté de dire, elle est le sceptre du pouvoir personnel qui vire in petto à l’autocratie. Cette fois-ci, les votants seront masqués…comme pour faire chorus à une urne qui s’est toujours drapée de mystères. Le 1^er novembre prochain sera un jour presque épiphanique…celui de l’anniversaire du déclenchement de la révolution , de l’inauguration de la grande mosquée d’Alger et du jour du vote référendaire. Politique  de concentration en raison de l’amaigrissement de nos sous ? Ou besoin de liquider le seul agenda échappé au virus ? Avec un Djamaa El Djazair avec vue sur oued El Harrach , un référendum avec vue sur Covid et un premier novembre accroché à ces deux tumultes, la réponse vire à qui vivra verra .