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En vrac par Madjid  Khelassi : Bi-nationalité à plusieurs tonalités

Le (premier) jeu de chaises musicales de l’ère Tebboune subit son premier couac. A peine nommé ministre délégué chargé de la communauté algérienne à l’étranger , Samir Chaabna a été remercié  samedi 27 juin ! La raison…Samir Chaabna, député, et ancien responsable de l’ENTV à Marseille, a accepté le porte-feuille de ministre avant de se rétracter, dès qu’il a su, qu’il devait renoncer à la nationalité française. Car pour pouvoir intégrer le gouvernement, selon une disposition de loi  fixant la liste des hautes responsabilités de l’état et des fonctions politiques, l’accès au poste requiert la nationalité algérienne exclusive.

Chemin faisant cette affaire pousse à d’autres interrogations, du fait que le poste de député qu’occupe Samir Chaabna est aussi soumis aux mêmes dispositions de lois.

Samir Chaabna choisit la nationalité française à la fonction de ministre en Algérie…dit la rue , toujours friande des… éclatants quiproquos.

Il va falloir qu’il renonce à son poste de député…disent  les leaders du café du commerce, qui attrapent toujours au vol, les couacs et les grincements de la machine politique.

Cette loi, qui élimine la diaspora algérienne de tous les postes de hautes responsabilités, et votée durant l’ère Boutef, a-t-elle toujours été appliquée au pied de la lettre ? Mystère et boule de gomme ! Et bi -nationalité à plusieurs tonalités au demeurant.

Glissée dans la fissure de la confusion qui caractérisa les 4 mandats du président déchu, cette loi fut-elle appliquée par la Issaba ?

 Qui pouvait savoir si Bouchouareb n’était pas bi-national ? Ou si l’ex ministre des moudjahidines ne jouissait pas de droits gaulois ?

Bien avant cela, qui pouvait demander à Nezzar de décliner sa nationalité sujette à une ubiquité permanente.

Pourquoi n’a-t-on pas mis fin au mandat de député de Chaabna alors qu’il clamait depuis 2016 qu’il était hexagonal ? Va falloir aussi vérifier si les membres de l’agence nationale de la sécurité sanitaire, l’un résident américain et l’autre résident français  n’enfreignent pas cette loi.

Oui cette loi, obscure, spectrale, coulisse plein de mystères . Elle, montrée ici sous son essence sectaire, et s’applique sous un motif isolé voire anachronique.

Dans cet énième épisode de notre roman national si tourmenté, où souvent les lois concernant les enfants d’Algérie, ont cette immense tare de manquer à l’essentiel .

Dans toutes contrées de la planète , bouillonne une énergie , prête à servir le pays natal sans condition aucune que celle de bien le servir…C’est l’appel du large des enfants d’Algerie impatients de participer à la construction d’un pays où tout est encore à faire. Et qui ont désappris à rêver. On ne guérit jamais d’une gémellité  brisée !

Ils sont combien ces algériens de par le monde  et trustant des postes dans le firmament de l’excellence scientifique, médicale, économique, architecturale qui ne demandent qu’a être appelés pour participer à une nouvelle page d’une nouvelle Algérie ?

Tebboune, qui fit de l’abrogation des lois excluant les algériens de servir leur pays, un pari à tenir, ( promesse de campagne) fera-t-il sauter les verrous de deux vies jusque là inconciliables ? La réponse a la beauté d’un espoir toujours intact.

 

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