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Arabie Saoudite : El  Hadj 2020 sera réservé aux seuls résidents au royaume

L’Arabie Saoudite ferme la porte du Hadj, cette année, aux musulmans venant de l’étranger, une première dans l’histoire du 5e pilier de l’islam. En raison de la propagation du coronavirus, les autorités su royaume wahabite a décidé de limiter la participation aux seules résidents, tout en limitant le nombre à quelques milliers.

“Le nombre de pèlerins sera d’environ un millier, un peu moins, un peu plus”, a déclaré ministre du hajj, Mohammad Benten lors d’une conférence de presse. “Le nombre n’atteindra pas les 10.000 ou les 100.000”, a-t-il insisté.

Tout en précisant les critères de sélection des personnes qui seraient autorisées à effectuer le pèlerinage, le ministre du hajj a indiqué que les autorités allaient travailler étroitement avec les missions diplomatiques à Ryad pour sélectionner ces pèlerins.

Le pèlerinage prévu pour fin juillet sera limité aussi aux fidèles de moins de 65 ans et ne souffrant pas de maladies chroniques, a indiqué le ministre de la Santé Tawfik al-Rabiah, au cours de la même conférence de presse.

Les candidats au pèlerinage seront testés pour s’assurer qu’ils ne sont pas infectés par le virus avant leur arrivée dans la ville sainte de La Mecque et devront subir une quarantaine domestique après la fin du rituel, a-t-il ajouté.

L’Arabie saoudite a décidé lundi de maintenir le pèlerinage avec un “nombre très limité” de fidèles, alors que la pandémie “continue de s’accélérer” dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Jusque-là, Ryad entretenait l’incertitude autour de la tenue de ce pèlerinage, l’un des plus importants rassemblements religieux au monde, qui a attiré 2,5 millions de musulmans en 2019 selon les chiffres officiels.

La Ligue islamique mondiale, le chef de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ainsi qu’Al Azhar, institution de l’islam sunnite basée au Caire, ont salué la décision saoudienne.

Mohamad Azmi Abdul Hamid, membre du Conseil consultatif des organisations islamiques en Malaisie, estime que les pays musulmans auraient dû être consultés pour une “décision collective”, au lieu de devoir se soumettre à la décision de Ryad.

“Il est temps que (les villes saintes de Médine et de la Mecque) soient gérées par une instance internationale représentant les pays musulmans”, a-t-il déclaré mardi à l’AFP.

Mais pour Umar Karim, chercheur invité au Royal United Services Institute de Londres, “l’Arabie saoudite a choisi l’option la plus sûre”. “Elle lui permet de sauver la face au sein du monde musulman” et de se montrer intransigeant sur la santé des pèlerins, a-t-il déclaré à l’AFP.

Pour rappel, dans le but de contenir la pandémie du coronavirus, l’Arabie saoudite a dès mars suspendu le petit pèlerinage, la omra, qui s’effectue toute l’année à La Mecque et Médine, les deux lieux les plus saints de l’islam, situés dans l’ouest du pays.

Avec la flambée des contaminations au coronavirus dans le monde,  les autorités ont choisi la prudence.

Aziz.T

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