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Affaires étrangères : Ballet diplomatique à Alger

Avec le brusque retournement des choses en Tunisie et la perspective d’un référendum en Libye, la capitale algérienne devient un carrefour diplomatique incontournable emprunté, entre autres par le le secrétaire d’État adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood.

Ainsi, après les discussions qu’il a eues avec l’envoyé de Washington, Ramtane Lamamra s’est envolé en urgence vers Tunis. Là-bas, il a été le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a été reçu, en audience, par le président tunisien, M. Kais Saied, selon un communiqué de son ministère.

“A cette occasion, le ministre Lamamra a transmis au Président tunisien un message de fraternité et d’amitié de son frère le Président Abdelmadjid Tebboune, réaffirmant son engagement ferme pour le raffermissement des liens de fraternité et de solidarité et des relations stratégiques prévalant entre les deux pays”, lit-on dans le communiqué.

Le ministre a tenu, également, à saluer la communauté algérienne établie en Tunisie, ajoute la même source. Selon le communiqué, “l’audience a donné lieu à un échange de vues sur l’état des relations bilatérales et les perspectives de leur renforcement afin de permettre aux deux pays d’affronter de manière plus efficace les défis communs, y compris ceux relatifs à la pandémie de la covid-19”. L’audience a été, en outre, “le lieu d’aborder les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation au sein de la région du Maghreb, l’espace Sahelo-saharien, ainsi qu’au sein du monde arabe”.

Par ailleurs, M. Lamamra a tenu une séance de travail avec son homologue tunisien, M. Othman Jerandi, au cours de laquelle, les deux chefs de la diplomatie ont ” relevé avec satisfaction la convergence de leurs positions sur les questions d’intérêt commun aux niveaux régional et international et ont convenu d’œuvrer pour la préservation et le renforcement de l’heureuse tradition de consultation et coordination au sein de tous les fora régionaux et internationaux”.

 

Même entente avec les Etats-Unis

Même entente avec les Etats-Unis sur les dossiers de la région si l’on croit Joey Hood qui a déclaré à Alger souhaitait travailler avec l’Algérie sur des objectifs communs au Sahel. “L’Algérie a la même perspective que le gouvernement américain concernant la situation” en Libye a déclaré Joey Hood.

” Nous sommes donc déterminés à travailler ensemble sur cet objectif commun qui consiste à discuter avec nos alliés et nos partenaires de la manière exacte dont nous pouvons promouvoir les conditions nécessaires au retrait des forces étrangères le plus rapidement possible et à la tenue d’élections générales le 24 décembre afin que la souveraineté puisse être rendue au peuple libyen le plus rapidement possible”, a-t-il indiqué au terme de sa première visite en Algérie. Et d’ajouter ” l’Algérie à travers son compétent ministre des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, a une voix très importante sur cette question et qu’elle sera écoutée dans la région et au-delà”, assurant que les Etats-Unis “attendaient avec intérêt (de travailler) avec le gouvernement algérien sur ce sujet important”.

Joey Hood a indiqué que son pays discutait de ce dossier avec plusieurs de ses alliées à l’instar de la Turquie et des pays européens ainsi qu’avec la Russie, et spécialement les libyens affirmant que ” le retrait de toutes les forces étrangères et la cessation de toutes les interventions militaires étrangères” est une priorité absolue” pour l’administration américaine. “C’est au gouvernement qui sera élu en décembre de décider de son propre chef des relations qu’il veut entretenir avec d’autres pays sans ce type de pression représentée par des forces militaires sur son propre territoire”, a-t-il dit. Concernant le rôle que pourraient avoir certains acteurs militaires en Libye après la période de transition, le secrétaire d’Etat adjoint américain a répondu qu’il s’agissait d'”une décision qui appartient aux Libyens et au peuple libyen uniquement”.

  1. Hood a loué, par ailleurs, le rôle de l’Algérie au Mali qui s’est soldé en 2015 par la conclusion d’un accord de paix et de réconciliation, affirmant que les Etats-Unis attendaient avec intérêt “de travailler avec le gouvernement algérien pour essayer de faire avancer les objectifs de cet accord”.

 

Pas de hasard en politique

Et comme il n’y a pas de hasard en politique, le président du Conseil présidentiel libyen entame le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El-Menfi entamera mercredi une visite officielle de deux jours en Algérie, indique un communiqué de la Présidence de la République.

“Le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El-Menfi entamera, mercredi, une visite officielle de deux jours en Algérie et sera reçu par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre de la poursuite de la coopération et en confirmation de la solidité des relations de fraternité existant entre les deux peuples frères”, lit-on dans le communiqué.

Rappelons qu’un référendum sur la nouvelle Constitution en Libye pourrait avoir lieu avant les élections générales prévues le 24 décembre prochain, selon le président du Haut conseil d’Etat libyen, Khaled Al-Machri.

Lors d’un entretien avec l’ambassadeur des Etats-Unis à Tripoli, Richard Norland, M. Al-Machri a fait observer, qu'”au cas où le référendum sur la nouvelle constitution n’aura pas lieu avant les élections générales prochaines, ces dernières devraient se dérouler en fonction d’une base constitutionnelle consensuelle”.

Al-Machri a précisé, à ce titre, que “l’organisation des élections générales le 24 décembre prochain est logique et qu’il est désormais nécessaire d’œuvrer à la réunion de toutes les conditions à même de réussir ce rendez-vous électoral important”.

Les réunions visant la mise en place d’une nouvelle base constitutionnelle en mesure d’assurer l’encadrement des prochaines élections se sont multipliées ces dernières semaines en Libye et à l’étranger.

La dernière en date, se tient depuis lundi à Rome en Italie et à laquelle ont pris part la Commission du parlement libyen, la Haute commission électorale nationale (HNEC) et la Mission d’appui des Nations-unies en Libye (Manul).

La réunion de Rome qui s’étalera jusqu’à jeudi “doit examiner toutes les propositions présentées jusque-là et d’autres en vue de dégager une nouvelle base constitutionnelle consensuelle à même de garantir l’encadrement des élections générales à la date prévue, à savoir le 24 décembre prochain”, a indiqué le porte-parole du parlement, Abdelhak Belhaik. Synthèse Mohamed Badaoui

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