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Abdelmajid Tebounne à la presse: la récupération des fonds détournés attend des jugements définitifs

Le président de la République, Abdelmajid Tebounne a évoqué, lors de sa rencontre habituelle avec la presse, la question des fonds publics détournés, une question chère aux Algériens que le président en a fait un de ses sujets de campagne électorale.

Selon lui, des crédits s’élevant à près de 6.000 Mds Da, dont uniquement 10 à 15% ont été récupérés jusqu’à l’heure actuelle, a-t-il fait savoir. A la question de savoir s’il existe un inventaire des fonds détournés en Algérie, le Président Tebboune a relevé que ce qui a été récupéré reste “insignifiant” par rapport aux crédits bancaires accordés.

Il reste que, a –t-il a affirmé que la récupération de ces fonds de l’étranger était tributaire du prononcé de jugements définitifs dans les affaires intentées à l’encontre des auteurs qui, a-t-il ajouté, “devront, un jour, dévoiler les emplacements secrets de ces fonds”.

Le Président de la République a évoqué, à ce propos, de “bonnes nouvelles à annoncer durant le mois courant”, rappelant que les ambassadeurs d’Algérie à l’étranger ont entamé des démarches pour la récupération de biens immobiliers, citant la récupération à Paris de “44 biens immobiliers, dont des appartements et des châteaux”.

Equilibre de sa balance des paiements au plus tard l’année prochaine

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a rassuré que l’Algérie parviendra, pendant l’année en cours ou au plus tard l’année prochaine, à un équilibre de sa balance des paiements, grâce à la politique de maîtrise des importations et de l’encouragement des exportations hors-hydrocarbures.

“Par rapport à 2019, la baisse des importations a été de 10 milliards USD en 2020, en dépit de la pandémie et ce, “grâce à la production, à la maîtrise de la surfacturation et un contrôle plus sérieux de certains services”, a-t-il souligné. “Nous avons réalisé tout cela sans créer de déficit ou de pénurie”, s’est-il félicité.

Dans le même sens, Tebboune a estimé le montant des fonds en circulation dans le marché parallèle entre 6.000 et 10.000 milliards de DA, soulignant que les mesures adoptées pour drainer une partie de cet argent, notamment avec la généralisation de la finance islamique, sont à même de donner “un résultat positif”.

S’agissant de la pertinence de la proposition de changement de la monnaie nationale pour drainer les fonds en dehors du circuit bancaire, le chef de l’Etat a répondu qu’une telle démarche sera “sans résultat”, expliquant qu’un changement de la monnaie nationale “entraînerait de longues files de citoyens modestes et non d’hommes d’affaires venant échanger des montants à coup de milliards”.

La mémoire «qui ne saurait faire l’objet de marchandage»

Quant au dossier mémoriel, le président de la République a réitéré la défense du dossier de la Mémoire nationale, “qui ne saurait faire l’objet de marchandage dans le cadre des relations bilatérales entre les deux peuples algérien et français, se disant confiant en l’intégrité du Président français, Emmanuel Macron à ce sujet.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré, dimanche soir lors de sa rencontre périodique avec la presse, sa volonté de bâtir une Algérie nouvelle “dont le socle est les choix du peuple” et où tous les citoyens “sont égaux”.

Elections législative

Le Président de la république a espéré un taux “élevé”, relevant que pour de telles élections, la participation de par le monde tourne autour de 40 à 55%.

“Le Président ne doit pencher pour aucun parti ou personne. Pour lui, tous les citoyens sont à pied d’égalité”, a-t-il assuré, ajoutant que “l’ère des quotas est révolue. Nous voulons une réelle représentation de la scène politique”.

En réponse à une question sur la jonction entre le rôle de la société civile et les partis politiques à la veille des législative et son impact sur la composante de la prochaine Assemblée populaire nationale, le Président Tebboune a affirmé que “la composante sera à la mesure de la scène politique”, apportant un démenti catégorique à une quelconque volonté d’intervention de sa part à ce sujet.

“Si nous voulions une Assemblée sur mesure, nous aurions misé sur un parti donné”, a-t-il ajouté réitérant l’existence de deux possibilités lors des prochaines législatives, soit une majorité qui approuve le programme présidentiel, et partant, un Premier ministre sera désigné, soit une majorité de l’opposition, et un chef du Gouvernement sera proposé.

Les voisins de l’Algérie sont des frères

A une question sur le développement de la situation en Libye, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie était prête à apporter l’aide et l’accompagnement aux Libyens lors de la prochaine étape du règlement politique et d’édification, estimant que les derniers développements politiques et sécuritaires en Libye “sont très positifs et honorent les Libyens”.

Concernant les récents développements au Niger suite à la tentative du coup d’Etat, le Président Tebboune a indiqué que “l’Algérie qui rejette toute ingérence dans ses affaires internes se refuse aussi d’évoquer des questions internes d’autres pays”.

Cependant, a-t-il ajouté “l’Algérie considère les pays avec lesquels elle partage des frontières, à l’instar du Niger et du Mali, en tant que pays frères et tout ce qui leur est nuisible l’est pour nous aussi”.

Sahara occidental : un problème de colonisation

S’agissant du conflit au Sahara occidental, le Président Tebboune a salué une certaine impartialité dans l’appréhension de cette question, réaffirmant qu’il s’agit “bel et bien d’une question de décolonisation que toutes les parties avaient admis et son règlement implique un retour aux décisions onusiennes pertinentes. “Je le dis sans aucune animosité, car les Marocains et les Sahraouis sont des frères et nous souhaitons une solution satisfaisante pour les deux parties”, a-t-il affirmé.

Synthèse : Abir.N

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