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A quand l’après pétrole?

L’Algérie, qui célèbre aujourd’hui le 49ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures semble, après plusieurs décennies marquées par une dépendance totale aux hydrocarbures, décidée à réussir le défi de la transition énergétique.

Le 49ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures intervient dans un contexte particulier marqué par des mutations politiques et économiques importantes, à travers un “nouveau pacte” reposant notamment sur la transition énergétique qui constituera désormais un levier du développement, vues les potentialités que recèle le pays en termes de ressources d’énergies renouvelables.

Cette transition devrait permettre à l’Algérie de s’affranchir de manière progressive de la dépendance vis-à-vis des ressources conventionnelles et d’amorcer une dynamique d’émergence d’un modèle d’énergie durable. Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a récemment mis l’accent sur l’urgence de sortir l’Algérie de la dépendance aux hydrocarbures.

Dans cette perspective, un programme de développement des énergies renouvelables permettant la production de 15.000 MW électricité à l’horizon 2035, dont 4.000 MW d’ici à 2024 a été tracé par le gouvernement dans son plan d’action.

En matière d’efficacité énergétique, la démarche du gouvernement sera axée sur la généralisation des procédés d’isolation thermiques dans les nouvelles constructions, la mise en place d’un programme national pour la conversion des véhicules au GPLC, le développement du GNC pour les véhicules de transport collectif, l’équipement du réseau d’éclairage public et des administrations publiques avec des dispositifs à basse consommation ainsi que la mise en place d’un cadre réglementaire prohibant l’importation et la production d’équipements énergivores.

Il sera question également d’élargir le dispositif incitatif à l’investissement aux filières permettant la localisation de l’activité de production d’équipements et de composants dédiés à l’efficacité énergétique.

Des projets de production d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables ont été déjà réalisés, à travers le lancement d’une centrale électrique hybride fonctionnant à l’énergie solaire et au gaz à Hassi R’mel en 2011, suivi de la réalisation d’autres projets, dont la centrale de Ghardaïa avec 1,1 MW et une ferme éolienne à Adrar d’une capacité de 10,2 MW. Pour sa part, le groupe Sonelgaz a réalisé jusque-là 400 MW d’énergies renouvelables, réparties à travers les régions des Hauts plateaux et du Grand sud.

Par ailleurs, une opération est menée par la société des énergies renouvelables SKTM consistant en l’hybridation des centrales Diesel en énergie photovoltaïque dans le Sud d’une capacité de 50 MW pour préserver l’environnement et réduire la consommation du Diesel.

Afin de bien mener la transition énergétique escomptée, l’Algérie s’est dotée d’un Commissariat national aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.

Dirigé par le Professeur Noureddine Yassaa, ce Commissariat vise à renforcer la stratégie nationale en matière d’énergies renouvelables et d’imprimer la dynamique nécessaire à sa concrétisation.

Hydrocarbures: un cadre législatif plus attractif

 Parallèlement au développement des ENR , le gouvernement compte intensifier l’effort de recherche et d’exploration, y compris dans les zones Offshore et le nord du pays, pour mettre en évidence de nouvelles réserves d’hydrocarbures, l’optimisation de l’exploitation des gisements d’hydrocarbures par l’utilisation de méthodes de récupération assistée tout en garantissant la conservation des gisements, ainsi que le renforcement des capacités de production.

Sur le plan législatif, l’Algérie s’est dotée d’une nouvelle loi régissant les activités d’hydrocarbures, laquelle introduit une révision du cadre fiscal, juridique et institutionnel relatif à ce secteur.

Adoptée en 2019 par les deux chambres de Parlement, ce texte détermine le régime juridique, le cadre institutionnel, le régime fiscal applicable aux activités en amont, ainsi que les droits et obligations des personnes exerçant les activités d’hydrocarbures.

Ainsi, trois formes de contrats ont été introduites dans la nouvelle loi pour assurer plus d’attractivité dans le secteur et épargner les ressources financière de Sonatrach, en matière d’investissement.

En matière de gestion, un nouveau Président-directeur général (P-DG) a été désigné par le président de la République à la tête du Groupe Sonatrach.

Il s’agit de M. Toufik Hakkar qui avait occupé plusieurs postes importants dans le secteur des hydrocarbures notamment celui de vice-président Business Development et Marketing de la Sonatrach.

Le nouveau P-DG a indiqué que la première mission de Sonatrach consistait à satisfaire les besoins du marché national et de contribuer au développement socio-économique du pays, et c’est pourquoi la responsabilité du groupe s’avère à la fois grande et sensible, impliquant un renouvellement constant des capacités en faveur de la communauté nationale, aussi bien à travers la mise à niveau, la valorisation et la prise en charge constante de la ressource humaine, qu’à travers le renouvellement des réserves d’hydrocarbures, en recul d’année en année.

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