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Le procureur  requiert 20 ans de prion ferme

Procès en appel de Saïd Bouteflika, Toufik, Tartag et Louiza Hanoune

Le procureur  général près la cour militaire de Blida n’a pas révisé sa position dans le procès en appel à l’encontre de Saïd Bouteflika, Mohamed Mediene (Toufik), Athmane Tartag (Bachir) et Louiza Hanoune.  20 ans de prison ferme ont été requis contre les quatre détenus, exactement comme ce fut le cas lors du procès en première instance.

Les quatre individus avaient été condamnés en septembre dernier à quinze ans de prison ferme chacun pour «atteinte à l’autorité de l’armée» et «complot contre l’autorité de l’État.»

Après la plaidoirie de la partie civile, les avocats de la défense ont commencé à défiler. Les premiers à se présenter étaient ceux de la présidente du parti des travailleurs, Louiza Hanoune.

Le verdict était attendu hier dans la soirée.

La journée de dimanche a été réservée à l’audition des accusés qui ont, tous répondu présent sauf le général major Athmane Tartag qui a campé sur sa position de ne pas quitter sa cellule de détention. La même séance a vu le défilé de 9 témoins, dont Tayeb Belaïz, ex-président du conseil constitutionnel, Haba Okbi, Mohamed Rougab, et Mohamed Boughazi, respectivement ex-secrétaire particulier, chef de cabinet et ex-conseiller du Président déchu, ainsi que le chauffeur de Mohamed Mediène et trois officiers du service d’écoute qui dépendaient la Présidence.

Saïd Bouteflika, frère cadet du président déchu, a visiblement tenté de changer sa stratégie de défense en acceptant, cette dois ci, de répondre aux questions du tribunal. Selon ses avocats, ce dernier a nié l’accusation selon laquelle il aurait usurpé les pouvoirs de son frère.  Il a également affirmé qu’il «n’a jamais été question du limogeage de Gaïd Salah, lors de la réunion du 27 mars 2019, et qu’il n’a jamais été une cible et le décret de sa mise de fin de fonction n’a pas existé. Cette réunion était organisée pour échanger les points de vue sur la situation du pays.»  L’ex patron des services de sécurité (l’ex-DRS) Mediene Mohamed (dit Toufik), a précisé que le Saïd était une pièce incontournable dans la prise de décision. « «J’ai été invité à cette réunion en tant que conseiller pour discuter de la situation du pays. Le 27 mars 2019, Saïd Bouteflika était toujours conseiller du Président encore en activité devant se tenir dans une villa appartenant à une institution de l’Etat. A ce moment-là, Saïd Bouteflika était le vrai détenteur du pouvoir, une personne incontournable. Comment pourrais-je comploter contre l’Etat, alors qu’il incarnait ce même Etat ? Lorsqu’il m’a parlé de l’article 102 de la Constitution que le chef d’état-major de l’Anp a évoqué, je lui ai dit de demander l’avis du Conseil constitutionnel. Rien de plus. A aucun moment je n’ai évoqué le limogeage de Gaïd Salah. Bien au contraire, j’ai dit que cette décision relève des prérogatives du Président, mais qu’elle n’était pas une priorité par rapport à la situation du pays,» aurait déclaré Toufik, selon ses avocats comme rapporté dans le quotidien El Watan.

 

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